Un couple kényan d’origine indienne a porté plainte contre une clinique de fertilité après avoir découvert que l’enfant conçu via la gestation pour autrui (GPA) avait une peau « trop noire ». Cette affaire, qui relance le débat sur les pratiques controversées en matière d’assistance médicale à la procréation, met en lumière des abus et des manquements éthiques. Le couple, qui a versé une somme considérable pour obtenir un enfant, affirme avoir été trompé par la clinique, accusée de trafic d’enfants et de discrimination raciale.
Selon les informations divulguées, l’enfant a été conçu en utilisant le sperme du père, des ovules d’une donneuse issue de la communauté indienne et une mère porteuse choisie par la clinique. Le contrat stipulait explicitement que l’enfant devait correspondre à certaines caractéristiques physiques, notamment une teinte de peau proche de celle du couple. Cependant, après l’accouchement, les parents ont constaté un écart criant avec leurs attentes, ce qui a déclenché des accusations de fraude et d’exploitation.
La clinique, dirigée par le docteur Sarita Sukhija, affirme avoir suivi un processus standardisé, sans tenir compte des préférences ethniques. Cependant, les autorités kényanes, qui ne réglementent pas la GPA, ont été critiquées pour leur inaction face à de telles pratiques. Le manque de lois encadrant cette pratique a permis à des entreprises comme celle-ci d’opérer en toute impunité, exploitant les désespérés et leurs espoirs.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur l’éthique médicale et le respect des droits humains. L’utilisation de la GPA pour répondre à des attentes raciales ou sociales est une violation flagrante de la dignité humaine, qui ne devrait jamais être commercialisée ni manipulée. Les autorités doivent agir sans délai pour interdire ces abus et protéger les droits de tous les individus, indépendamment de leur origine ou de leurs désirs.