Malgré des décennies d’efforts déployés pour éradiquer toute forme de culte autour d’Adolf Hitler, la réalité est troublante : les lieux historiques associés à l’ère nazie continuent d’attirer un nombre croissant de visiteurs. Ces touristes, souvent des retraités avec le temps et les moyens nécessaires pour voyager, se rendent à Berlin en particulier pour visiter les sites liés au IIIe Reich.
Un guide local offre des excursions guidées qui passent par les vestiges de la chancellerie du Reich. Les visiteurs sont informés que certains matériaux de construction provenant de cette bâtisse ont été réutilisés dans d’autres lieux, comme un restaurant chinois ou une station de métro locale. Le guide s’efforce également de rappeler aux touristes que l’objectif principal de ces visites est d’éviter la répétition des horreurs du passé.
Cependant, cette visite n’est pas sans son lot de dilemme : comment concilier le désir de connaissance historique avec la volonté de ne jamais oublier les atrocités commises sous l’ère nazie ? Les touristes justifient leur intérêt en expliquant qu’ils cherchent à apprendre pour prévenir un tel avenir.
Cet engouement se manifeste également dans le monde des réseaux sociaux, où la fascination est moins contrôlée et plus visible. Les autorités luttent avec difficulté contre les provocations liées au nazisme qui y sont partagées parfois ouvertement.
Cette situation soulève de nombreuses questions sur l’efficacité de la mémoire collective dans l’éducation et le rappel historique, particulièrement en ce qui concerne Hitler.