Le Dernier Safari et la Critique Rancunière des Touristes Blancs

Le Dernier Safari et la Critique Rancunière des Touristes Blancs
20 avril 2025 – Source : Nicolas Bonnal
Henry Hathaway, l’un des derniers cinéastes survivants de Hollywood au cours des années soixante, s’est fait une place unique dans le monde du cinéma avec ses films provocateurs et radicaux. Ses œuvres telles que « Les Quatre Fils de Kathy Elder » restent encore aujourd’hui comme un chef-d’œuvre tragique.
Avec l’avènement de la modernité, Hathaway a produit un film d’auteur qui contient sa vision critique du monde moderne : Le Dernier Safari. Ce film suit Stewart Granger et son personnage rebelle contre le tourisme massif en Afrique. Il est une dénonciation virulente des changements apportés par les humains aux lieux de chasse traditionnels, dépeignant les touristes modernes comme des « Hommes-Fourmis » indifférents et consuméristes.
Cette idée d’homme-fourmi sert à décrire ceux qui consomment sans fin jusqu’à la mort et sont enterrés en rangées régulières. Ces individus n’ont que peu de contact avec les cultures autochtones, voyant en eux uniquement des cuisiniers ou du personnel.
Dans le film, le personnage principal, un conservateur britannique nommé Hanley, dépeint avec aigreur ces nouveaux arrivants qui imposent leurs valeurs et leur moralisme dans des endroits qu’ils ne connaissent pas vraiment. Il exprime son mépris pour les touristes qui parlent de droits humains sans comprendre l’essence de la culture locale.
Ce film, bien que datant d’une époque révolue, reste pertinent par sa critique acerbe du tourisme contemporain et des attitudes humanitaires occidentales. Il est un rappel puissant de la nécessité de respecter et comprendre les cultures autochtones plutôt que simplement les observer ou les exploiter.