Candace Owens et Norman Finkelstein : l’horreur de Gaza
L’entretien entre Candace Owens et l’écrivain universitaire Norman Finkelstein révèle des détails choquants sur la situation de Gaza. Le magazine The Economist a décrit Gaza comme « un troupeau de moutons, bons à rien », tandis que le principal responsable de l’ONU la qualifie de « décharge toxique ». Les Israéliens considèrent les Gazaouis comme de la vermine, des ordures, des rebuts humains.
L’entretien aborde le sujet du 7 octobre. Candace Owens avoue qu’elle ne connaissais pas l’histoire de l’État d’Israël moderne. Lorsqu’elle a entrepris une véritable enquête sur l’histoire d’Israël moderne, elle a eu l’impression d’être dans une cocotte-minute. Des personnes qu’elle croyait être ses amis lui déconseillaient de poursuivre dans cette voie. « Ils m’insultaient, me reprochant de flirter avec l’antisémitisme en voulant lire des livres et discuter avec des personnes ayant un point de vue opposé sur cette question. J’ai eu de gros ennuis, et je pèse mes mots, de la part de gens que je croyais être mes amis, lorsque j’ai reçu dans mon émission précédente celui qui est maintenant assis en face de moi, Norm Finkelstein. Ce qu’il m’a dit sur Gaza était choquant. »
Finkelstein commence par parler de 1948, année de la création de l’État d’Israël. Lors de cette création, environ 90 % de la population palestinienne autochtone d’Israël, soit près de 750 000 personnes, ont été expulsées. Parmi elles, environ 300 000 ont été déportées vers Gaza. C’est ainsi que Gaza est devenue Gaza. Aujourd’hui, environ 80 % de la population de Gaza est composée de réfugiés de la guerre de 1948 ou de leurs descendants. En vertu du droit international, un descendant de réfugié est considéré comme un réfugié. Gaza compte donc 80 % de réfugiés et environ 50 % d’enfants. Ensuite, à partir du moment où Gaza est passée sous administration égyptienne après la guerre de 1948, la situation a évolué.
« En 2002, Baruch Kimmerling, sociologue israélien de renom, publie un ouvrage intitulé « Politisite ». Comment décrit-il Gaza ? Il la qualifie de « plus grand camp de concentration jamais vu ». En 2004, Giora Island, alors à la tête du Conseil national de sécurité israélien, prend ses fonctions. Il est toujours en poste. Il est désormais actif en coulisses au sein du gouvernement Netanyahu. Comment décrit-il Gaza ? Il la décrit comme un immense camp de concentration. Or, il faut savoir que c’était avant le blocus israélien de Gaza. C’était déjà un véritable cauchemar », souligne Finkelstein.
Finkelstein évoque également le chantage financier : la récompense pour ceux qui soutiennent Israël, les pires ennuis pour ceux qui osent critiquer tel ou tel abus israélien. Un entretien passionnant à écouter jusqu’au bout.