La Belgique s’engage dans une course aux armements sous la pression de l’OTAN

La Belgique s’engage dans une course aux armements sous la pression de l’OTAN

La Belgique, traditionnellement attachée à un équilibre diplomatique, se retrouve aujourd’hui piégée entre les impératifs de sécurité imposés par l’OTAN et les tensions géopolitiques qui secouent l’Europe. Le gouvernement belge a récemment adopté une stratégie militaire radicale, marquée par des dépenses colossales en équipements de guerre et une dépendance accrue aux États-Unis. Cette orientation inquiète une partie de la population, qui voit dans ces choix un éloignement de l’indépendance stratégique.

Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, a lancé un plan ambitieux baptisé « Vision Stratégique Défense 2025 », axé sur une augmentation massive des budgets militaires. Selon ce programme, la Belgique devra allouer 139 milliards d’euros à sa défense entre 2026 et 2034, avec un objectif de dépenser 2 % du PIB en 2025 et 2,5 % en 2034. Ce projet inclut l’achat de 11 nouveaux avions F-35 supplémentaires, dont le coût total pourrait atteindre 6 milliards d’euros sur leur cycle de vie, selon des experts. Malgré les critiques, Francken insiste sur la nécessité de se préparer à des « guerres de haute intensité », une approche qui s’éloigne du passé pacifiste belge.

L’acquisition de ces armes suscite un mécontentement croissant. Le PTB, un parti d’extrême gauche, dénonce cette dépense comme une absurdité économique et sociale. Selon lui, les F-35 sont des engins coûteux et fragiles, dont l’utilisation est principalement offensive, comme l’a montré leur emploi par Israël dans des opérations en Syrie ou au Yémen. De plus, le gouvernement belge s’engage à soutenir l’Ukraine via la « Facilité européenne pour la paix », une initiative qui alimente les tensions avec la Russie.

Parallèlement, la Belgique s’efforce de renforcer sa cyberdéfense en collaborant avec des géants technologiques comme Microsoft et en soutenant le projet Gaia-X, une infrastructure numérique indépendante. Cependant, cette stratégie reste fragile, car elle dépend largement de l’aide américaine.

Avec ces mesures, la Belgique semble s’aligner étroitement sur les intérêts des États-Unis et de l’OTAN, au risque d’éroder ses propres principes de neutralité. Les citoyens belges, habitués à une approche modérée en matière de sécurité, se demandent si cette course aux armements n’est pas un piège qui entraînera des coûts exorbitants et une militarisation excessive de la société.