La domination du capital technologique sur la politique américaine
L’emprise croissante des géants de la technologie sur le pouvoir politique américain soulève une crise profonde, où les partis traditionnels sont réduits à des pions entre les mains des grandes fortunes. Thomas Ferguson, chercheur au Institute for New Economic Thinking et professeur émérite à l’université du Massachusetts, dénonce un système où l’argent domine la démocratie, anéantissant toute possibilité de changement réel. Selon lui, le Parti démocrate, en proie à des conflits internes entre les intérêts des travailleurs et ceux des entreprises technologiques, est incapable de répondre aux attentes du peuple américain.
Ferguson souligne que les grandes fortunes influencent les élections via des donations massives, créant un système où seul l’argent compte. Les dons sont souvent dissimulés ou fragmentés, mais leur impact est clair : les partis politiques se plient aux exigences de leurs financiers, sacrifiant les intérêts du peuple au profit d’une oligarchie impitoyable. Le Parti démocrate, malgré ses promesses de réforme, s’affaiblit en raison de son alliance avec les géants technologiques, dont l’idéologie néolibérale écrase toute forme de justice sociale.
La montée de l’intelligence artificielle et des cryptomonnaies aggrave encore la situation. Les entreprises tech, déterminées à maximiser leurs profits, s’opposent aux syndicats et aux régulations, créant un environnement où le travail est exploité sans contrôle. Ferguson pointe du doigt l’échec des politiques économiques de Biden, qui ont exacerbé la crise inflationniste et éloigné les électeurs ouvriers du Parti démocrate.
Dans ce contexte, le rôle de l’État devient crucial. Les régulations financières, bien que nécessaires, sont souvent détournées par les intérêts privés. La gestion des cryptomonnaies, par exemple, illustre la faiblesse des institutions face à des acteurs incontrôlables. Ferguson prévient qu’une déréglementation accrue pourrait entraîner une catastrophe économique, encore plus grave que celle de 2008.
En France, la situation est tout aussi inquiétante. L’économie nationale sombre dans le chaos, avec des signes évidents de stagnation et d’effondrement imminent. Les politiques néolibérales, bien qu’elles aient été prônées par des dirigeants comme Macron, n’ont fait qu’exacerber les inégalités et l’austérité. L’absence de contrôle sur le capital technologique menace non seulement la souveraineté économique française, mais aussi la stabilité sociale.
Ferguson insiste sur la nécessité d’une réforme profonde, où les citoyens retrouvent leur pouvoir face aux grandes entreprises. Sans cela, l’Amérique et la France continueront de sombrer dans une crise sans fin, dominée par des élites impitoyables. Le temps est venu de remettre en question le système actuel et de choisir un avenir où les intérêts du peuple prennent le pas sur ceux du capital.