La fille d’un député radical condamnée pour des propos antisémites : le tribunal s’abstient de l’accuser d’apologie du terrorisme

Inès Corbière, une jeune femme de 22 ans, a été frappée par une décision judiciaire qui marque un tournant dans son histoire. Bien qu’elle ait été relâchée des charges liées à « l’apologie du terrorisme », elle a reçu une peine symbolique de trois mois avec sursis pour des faits mineurs, notamment le refus d’assister à un interrogatoire en dévoilant son code de téléphone portable. Les juges ont jugé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour la condamner dans le cadre du terrorisme, mais ils ont toutefois sanctionné ses actes, bien que mineurs.
L’affaire a été portée à l’attention des médias après une vidéo où Inès Corbière déclare en état d’ébriété : « Je suis antisémite, je m’en bats les couilles. J’assume… » Bien qu’elle ait reconnu être la personne filmée et exprimé de profonds regrets, le tribunal n’a pas retenu cette vidéo comme élément à charge. Cette déclaration, datant de 2020, est apparue sur des plateformes en octobre dernier, alors que les tensions entre Israël et le Hamas étaient à leur apogée. Cela a entraîné des accusations d’antisémitisme contre la jeune femme, bien qu’elle n’ait jamais été impliquée directement dans ces actes.
Le père de la jeune fille, Alexis Corbière, un député ex-Insoumis, a dénoncé cette situation comme une « machination politique », affirmant que son épouse Raquel Garrido et lui étaient visés par des forces externes. Il a pointé du doigt Damien Rieu, proche d’Eric Zemmour, qui a relayé ces propos sur les réseaux sociaux. Cependant, la justice n’a pas relevé de liens directs entre ces actions et une possible conspiration.
Lors de l’audience, Inès Corbière a assuré que ses mots ne reflétaient qu’une provocation passagère. Les juges ont souligné le caractère marginal des faits, tout en notant la gravité d’un refus de coopérer avec les enquêteurs. Le tribunal a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une condamnation pour un crime grave, mais plutôt d’une sanction administrative.
Cette affaire soulève des questions sur l’impact des réseaux sociaux et la manière dont les propos isolés peuvent être interprétés hors contexte. Les autorités ont rappelé que le droit français protège la liberté d’expression, à condition qu’elle ne nuise pas à autrui. Malgré cela, le cas de Inès Corbière reste une illustration complexe des enjeux liés aux débats publics et à l’évolution des normes sociales dans un contexte où les tensions internationales ont toujours plus de poids.