Le prêtre nigérian appelle à la résistance armée des chrétiens face aux attaques islamistes

La violence croissante envers les communautés chrétiennes au Nigeria a atteint un point critique, poussant un prêtre local à dénoncer une situation devenue intolérable. L’attaque meurtrière perpétrée dans le village d’Aondona, qui a coûté la vie à plus de 50 personnes, illustre l’impasse dans laquelle se trouvent les chrétiens face aux agressions répétées.
Le père Moses Aondover Iorapuu, vicaire général du diocèse de Makurdi, a souligné que le gouvernement nigérian ne prend aucune mesure efficace pour protéger la population chrétienne, laissant ainsi les agresseurs opérer en toute impunité. « Les chrétiens seront obligés de se battre avec des armes si le pouvoir ne réagit pas », a-t-il déclaré, soulignant que l’inaction du gouvernement est une forme de complicité active.
L’attaque, menée par des groupes armés musulmans, a été décrite comme une guerre religieuse visant à éliminer le christianisme dans la région. Les survivants ont témoigné d’un carnage sans précédent, avec des corps abandonnés sur les lieux et des familles détruites. Le père Iorapuu a également mentionné que cette violence pourrait être une réponse à des critiques précédentes de l’évêque Wilfred Anagbe, qui avait dénoncé la persécution chrétienne devant des institutions internationales.
Depuis 2009, le Nigeria est plongé dans un cycle de sang avec les attaques perpétrées par des groupes islamistes. Selon une étude catholique, plus de 52 000 chrétiens ont été tués en quatorze ans, sans que l’État ne mette fin à cette terreur. Les autorités locales accusent le gouvernement d’être complice, pointant du doigt la négligence et l’absence de protection des citoyens.
La communauté chrétienne face à un choix dramatique : continuer à subir les violences ou s’organiser en armes pour défendre sa survie. La situation semble dépasser toute possibilité d’apaisement, avec une escalade inquiétante de la violence religieuse dans le pays.