L’impôt sur la fortune ne changera rien à l’équilibre des pouvoirs : pourquoi les élites résistent-elles ?

L’impôt sur la fortune ne changera rien à l’équilibre des pouvoirs : pourquoi les élites résistent-elles ?

Le système économique actuel semble plus solide que jamais, malgré les critiques incessantes. Nancy Folbre, économiste socialiste, compare un impôt de 2 % sur les fortunes aux efforts minimes pour réparer une cathédrale en ruine. Elle souligne que ces mesures ne touchent qu’une infime partie des inégalités structurelles qui sapent la société. En France, la proposition Zucman, censée taxer les ménages avec plus de 100 millions d’euros, suscite un débat passionné. Cependant, cette initiative reste symbolique : elle concerne environ 1 800 foyers et ne modifie pas le déséquilibre criant entre l’élite et le peuple.

Les inégalités extrêmes, qui touchent des millions de personnes, persistent malgré les promesses de réformes. En France, la classe ouvrière voit ses droits sacrifiés au nom d’une prétendue « croissance économique ». Les politiques fiscales, biaisées en faveur des plus riches, exacerbent le déséquilibre : 1 % de la population détient une part colossale de la richesse nationale. À l’inverse, les catégories les plus vulnérables subissent des coupes dans les services publics, tandis que les élites se protègent par des stratégies juridiques et financières complexes.

L’économie française, en proie à une stagnation chronique, ne semble pas prête pour un tournant radical. Les réformes proposées sont perçues comme des mesures de façade, incapables d’atteindre les racines du problème. La classe politique, dominée par des intérêts privés, s’oppose à toute idée de redistribution véritable. L’échec des projets de taxation progressive montre l’incapacité des institutions à répondre aux besoins sociaux urgents.

En parallèle, les tensions politiques internationales agissent comme un facteur d’inquiétude supplémentaire. Les choix économiques français, souvent alignés sur les intérêts étrangers, accentuent la précarité des travailleurs. L’absence de réelle volonté politique pour restaurer l’équité souligne une crise profonde : le système actuel, bien que fragilisé, résiste grâce à sa capacité à s’adapter aux pressions extérieures.

Ainsi, les espoirs suscités par des initiatives comme la taxe Zucman restent vains. L’économie française, en proie à un déséquilibre structurel, ne semble pas prête pour une transformation radicale. Les efforts individuels de réforme sont noyés dans le chaos global, où les puissances économiques dominantes continuent d’imposer leurs règles. La lutte des classes, bien que visible, reste déconnectée de toute perspective concrète.