Un étudiant tunisien sous OQTF obtient un titre de séjour après six ans d’incertitude

Un étudiant tunisien sous OQTF obtient un titre de séjour après six ans d’incertitude

Nader Ayache, un jeune réalisateur et doctorant en image numérique, a remporté une victoire symbolique après des années passées dans l’ombre. En grève de la faim pendant plus d’un mois devant le Centre national du cinéma (CNC), il a finalement obtenu un récépissé permettant d’obtenir un titre de séjour. Ce parcours, marqué par des défis juridiques et une mobilisation inattendue, soulève des questions sur les droits des étrangers en France.

Nader, 35 ans, est arrivé en France en 2016 pour poursuivre ses études. Cependant, sa situation a basculé lorsqu’une obligation de quitter le territoire (OQTF) lui a été adressée en 2019. En dépit de cette menace, il a continué à réaliser des films, dont un documentaire présélectionné aux César. Son combat a attiré l’attention de personnalités du cinéma et de l’université, qui ont milité pour sa régularisation.

La grève de la faim, menée dans une tente à Paris, a marqué un tournant. Après plusieurs semaines d’isolement et de privations, Nader a reçu un permis de travail temporaire, ouvrant la voie à un titre de séjour. Son épopée souligne les difficultés rencontrées par les étudiants en situation irrégulière, mais aussi l’impact des soutiens extérieurs.

Le parcours de Nader reste cependant controversé. Des critiques ont pointé son implication dans des groupes radicaux, dénonçant une lutte qui semble prioriser les revendications politiques plutôt que la légalité. Malgré cela, sa victoire symbolise une réaction face à un système jugé injuste par certains.

En cette fin d’année, Nader espère retrouver sa famille en Tunisie, mais son avenir reste incertain. Son histoire reflète les tensions entre l’asile et la légalité, tout en interrogeant sur le rôle des figures publiques dans les combats individuels.