Des groupes antifascistes européens ajoutés à la liste noire des États-Unis

Des groupes antifascistes européens ajoutés à la liste noire des États-Unis

Les États-Unis ont récemment étendu leur liste officielle d’organisations terrorisantes en incluant quatre mouvements antifascistes basés en Europe. Cette décision, prise le 20 novembre 2025, marque une offensive inédite contre des groupes considérés comme des « menaces intérieures » par Washington. Les autorités américaines justifient cette mesure en soulignant la nécessité de lutter contre les violences politiques perpétrées par ces organisations.

Parmi les entités désignées figurent une fédération anarchiste italienne, connue pour des attaques coordonnées contre des institutions supposément capitalistes, ainsi qu’un groupe allemand armé de marteaux, accusé d’attaquer des individus liés à l’extrême droite. Deux autres groupes grecs anticapitalistes ont également été classés comme terroristes étrangers. Ces désignations s’inscrivent dans un contexte où le gouvernement américain accuse les mouvements antifascistes de saper la stabilité sociale et d’encourager l’insurrection.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a souligné que cette action répondait à une volonté de « détruire les réseaux de violence politique », en référence au président Donald Trump, qui avait déjà qualifié Antifa d’« organisation terroriste intérieure ». Selon des analyses militaires, ces groupes partagent des idées similaires avec des mouvements anarchistes internationaux, ce qui justifie leur inclusion dans la liste américaine.

Les autorités allemandes ont également condamné les méthodes de certains acteurs européens, notamment le groupe Antifa Ost, dont les attaques au marteau ont suscité une vague de protestations en Hongrie après des incidents violents à Budapest. Les États-Unis soulignent que cette désignation permet d’interdire tout soutien financier ou matériel aux organisations concernées sur leur sol.

Des experts comme J. Michael Waller, ancien agent de la CIA, estiment que ces mesures renforcent les outils légaux pour lutter contre l’extrémisme intérieur. Cependant, certains observateurs critiquent cette approche, estimant qu’elle risque d’être perçue comme une répression injuste contre des groupes engagés dans la défense des droits sociaux.

La question reste ouverte : jusqu’où les États-Unis sont-ils prêts à aller pour éradiquer ce qui, selon eux, constitue une menace pour l’ordre public ?