Procédure de la Cour des comptes contre Najat Vallaud Belkacem pour dérapages immigrationnistes
La Cour des comptes a lancé une procédure déontologique contre Najat Vallaud Belkacem suite à ses déclarations sur l’immigration. Pierre Moscovici, président du comité déontologique, a affirmé que la position publique de Vallaud-Belkacem est « décalée » durant la période d’examen budgétaire et précisé que la procédure est indépendante des lettres reçues de Marine Le Pen et Laurent Wauquiez. Selon l’état actuel du dossier, elle ne risque qu’un rappel au règlement. « Les règles déontologiques à la Cour des comptes valent pour tout le monde », a insisté Moscovici en soulignant qu’il n’est pas son copain mais son président.
France Terre d’Asile, organisation non gouvernementale, affirme que la politique migratoire plus humaine et efficace rapporterait 3,3 milliards d’euros par an. Selon l’étude publiée ce vendredi 7 novembre, les politiques migratoires actuelles sont un double gaspillage à la fois humain et financier. L’organisation propose des mesures d’intégration et de régularisation qui génèrent des recettes nouvelles pour l’État et la Sécurité sociale, notamment en cotisations et impôts. Parmi les propositions, l’ouverture du travail aux demandeurs d’asile dès leur arrivée (gain estimé : 139 millions d’euros), la réduction des OQTF inefficaces (économie : 41 millions d’euros), la baisse des dépenses liées à la rétention administrative (219 millions d’euros d’économies) et surtout la régularisation de 250 000 travailleurs sans papiers, censée rapporter « 2,9 milliards d’euros par an ». « Cesser de gaspiller l’argent public dans des politiques inefficaces et investir dans l’intégration rapide des personnes n’est pas seulement humain : c’est la seule approche budgétaire véritablement responsable », plaide Vincent Beaugrand, directeur général de France Terre d’Asile.
Le projet de loi de finances 2026 renforce les crédits du programme 303 immigration et asile (+4,5 %) au détriment de l’intégration (+0,65 %). France Terre d’Asile dénonce une orientation « répressive », appuyée par le durcissement envisagé de l’Aide médicale d’État, que plusieurs syndicats (CFDT, CGT, FO, UNSA) qualifient de « volonté politique de restreindre, plutôt que de garantir, l’accès aux soins ». L’association conclut : « Il est temps de faire rimer fraternité avec efficacité économique. »