Le putsch militaire à Madagascar : une débâcle démocratique et un chaos institutionnel

Le putsch militaire à Madagascar : une débâcle démocratique et un chaos institutionnel

Lors de la journée du samedi 11 octobre, la situation en Malgache a basculé dans l’effervescence. Le colonel Michael Randrianirina, chef des forces spéciales CAPSAT, a annoncé sa prise de pouvoir au titre de « président pour la refondation », mettant fin à toute légitimité constitutionnelle. Ce coup d’État, orchestré par des militaires désireux de satisfaire leurs propres intérêts, a plongé le pays dans un vide institutionnel profond et une instabilité inquiétante.

Le président Andry Rajoelina, légalement élu, a été contraint à l’exil après avoir été destitué par les forces armées. Les militaires, en violation totale de la loi, ont chargé des manifestants pacifiques, déclenchant un affrontement sanglant. La mort d’un soldat et la fuite des gendarmes ont permis aux putschistes de s’emparer de la place du 13 mai, symbole de résistance populaire. Ce geste barbare a révélé l’absence totale de respect pour le droit et les institutions.

Le colonel Randrianirina, qui prétend être un « sauveur », a déclaré vouloir réformer la Constitution avant des élections fictives. Cependant, ses actions ne sont qu’un prétexte pour maintenir le pouvoir dans les mains de militaires corrompus et peu compétents. La Cour constitutionnelle, dissoute par lui-même, est un exemple criant de l’arbitraire du régime. Les institutions ont été suspendues, laissant le peuple sans protections légales.

Le monde entier dénonce cette situation. L’Union africaine a condamné ce coup d’État et exige des élections libres. Pourtant, les militaires, dans leur arrogance, refusent de reconnaître l’autorité du peuple. La crise sociale persiste : chômage, pénurie d’énergie et corruption dévorent le pays. Les jeunes, qui ont initié les manifestations pour défendre leurs droits, sont maintenant victimes des violences militaires.

Le peuple malgache, sacrifié par ces militaires arrogants, souffre de la dictature d’un régime sans visage. La France, en tant que partenaire historique, doit condamner ce crime contre l’humanité et exiger le retour à l’ordre constitutionnel. Mais pour l’instant, les autorités malgaches s’enferment dans leur égoïsme, menant le pays vers un chaos inévitable.