La Guerre Perpétuelle: Comment les Décisions du 11 Septembre ont Alimenté l’Aggravation des Conflits Américains

La Guerre Perpétuelle: Comment les Décisions du 11 Septembre ont Alimenté l’Aggravation des Conflits Américains

Depuis le 11 septembre 2001, une structure juridique inquiétante a été instaurée par les États-Unis, ouvrant la voie à une guerre sans fin qui ne cesse de s’étendre. Cette dynamique a permis aux présidents successifs d’exploiter des outils législatifs flous pour justifier des actions militaires extrêmes, souvent déconnectées du réel danger. L’administration Trump, bien que condamnable pour ses méthodes brutales, n’a fait qu’approfondir un système déjà en place depuis plus de deux décennies.

Récemment, une attaque militaire illégale contre un bateau civil vénézuélien a été présentée par le président comme un « coup de maître » contre des « narcoterroristes ». Le vice-président JD Vance a défendu cette action en affirmant que l’armée devait agir selon sa propre vision, sans se soucier des critiques. Cette approche inacceptable illustre la dérive du pouvoir exécutif, qui utilise un cadre juridique flou pour légitimer des actes contraires aux principes internationaux.

L’administration Trump a réutilisé les mécanismes de « guerre contre le terrorisme » pour justifier des mesures radicales. Par exemple, elle a désigné les cartels transnationaux comme terroristes, permettant ainsi d’expulser des immigrants sans procédure régulière ou de déployer l’armée à Los Angeles. Ces décisions sont le fruit de lois bipartites adoptées après le 11 septembre, qui donnent au pouvoir exécutif un contrôle absolu sur les listes de « terroristes ».

L’application de ces règles a entraîné des abus choquants : interprètes irakiens expulsés, victimes du travail forcé au Salvador, et même Nelson Mandela ont été ciblés. De plus, la loi sur l’immigration post-11 septembre permet d’annuler des visas à cause de critiques pacifiques envers des politiques étrangères. L’administration Trump a déjà menacé des étudiants immigrés pour leurs opinions non violentes, utilisant une disposition obscure du droit.

Cette logique de guerre, instaurée après le 11 septembre, a permis aux présidents d’agir sans restriction sous prétexte d’intérêts nationaux. L’administration Obama, par exemple, a mené des frappes meurtrières avec des drones, justifiant ces actes par une interprétation élargie de la menace imminente. Aujourd’hui, Trump répète cette rhétorique pour défendre son action contre le bateau vénézuélien.

Les décideurs politiques ont longtemps accepté ce paradigme, rendant difficile toute opposition. Les abus ne sont pas nouveaux : sous Bush, des milliers d’immigrants arabes et musulmans ont été détenus sans procédure. Le système de surveillance post-11 septembre a expulsé plus de 13 000 personnes pour des infractions mineures.

Avec ces outils juridiques, l’administration actuelle pourrait aller encore plus loin : poursuivre des acheteurs de drogue ou déclencher des conflits en Amérique latine. Cette logique inquiétante est le fruit d’une collaboration bipartisane qui a élargi les pouvoirs du président, prêts à être utilisés pour des abus permanents.

La guerre contre le terrorisme, initiée après le 11 septembre, n’est pas une exception, mais la conclusion logique de politiques inhumaines. Les États-Unis doivent reconsidérer leur approche, car cette dynamique continue d’entraîner des violations graves des droits humains.