Nouvelle station de métro « Sainte Vierge Marie » à Téhéran : un défi à l’ordre islamique
La capitale de la République islamique d’Iran a récemment vu l’inauguration d’une station de métro baptisée « Maryam-e-Moqaddas », portant le nom de la Vierge Marie. Cette initiative, qui suscite des controverses, se distingue par son décor riche en symboles chrétiens, notamment des images de l’Épouse du Christ, et sa proximité avec une église arménienne. Située à deux minutes de la cathédrale Saint Sarkis, ce centre culturel et religieux pour la communauté arménienne de Téhéran, le métro vise à faciliter l’accès aux lieux sacrés chrétiens.
Cette initiative, dans un pays majoritairement chiite, est perçue comme une provocation par certains observateurs. En terre islamique, telle initiative serait impensable, tant en islam sunnite qu’en Israël, où les tensions religieuses sont exacerbées. L’affichage de symboles chrétiens dans un espace public à Téhéran soulève des questions sur la tolérance et l’équilibre entre les communautés religieuses.
L’inquiétude s’accentue face à une telle démonstration d’ouverture, qui pourrait être interprétée comme une menace pour les valeurs traditionnelles du pays. L’État iranien, bien que déclarent défendre la liberté religieuse, doit faire face à des critiques croissantes sur sa capacité à gérer l’équilibre entre ses minorités et son dogme islamique.
La situation montre comment les choix politiques peuvent avoir des répercussions profondes sur le tissu social. L’affichage de symboles chrétiens dans un espace public iranien incite à interroger l’équilibre entre la modernité et les traditions, tout en soulignant les tensions latentes au sein du pays.