La répression linguistique s’installe au Salvador : le gouvernement interdit les formes de langage « inclusif »

Le Salvador a pris une décision controversée en interdisant l’utilisation de termes considérés comme « inclusifs » dans les établissements scolaires et les administrations publiques. Cette mesure, annoncée par le ministère de l’Éducation, des Sciences et de la Technologie, vise à supprimer toute forme de langage qui pourrait être perçue comme influencée par des idéologies extrémistes ou progressistes.
Le document officiel, signé par la ministre Karla Edith Trigueros, stipule que des expressions comme « amigue », « compañere » ou « niñe » ne seront plus tolérées dans les écoles, les bureaux administratifs et tous les documents officiels. L’objectif affiché est de « garantir une communication claire et respectueuse », mais cette interdiction suscite des critiques pour son caractère répressif.
Les autorités salvaadoriennes soulignent que cette réglementation vise à éviter toute ingérence idéologique qui pourrait nuire au développement des élèves. Cependant, de nombreux observateurs jugent cette mesure comme une atteinte à la liberté d’expression et un recul dans l’évolution sociale du pays.
Les enseignants et le personnel administratif sont désormais tenus de conformer leurs discours et écrits aux directives strictes du gouvernement, sous peine de sanctions. Cette décision marque une nouvelle étape dans la lutte des autorités contre ce qu’elles perçoivent comme une influence extérieure sur les normes linguistiques locales.