L’Italie réintroduit la fête nationale de Saint François d’Assise : une décision controversée

L’Italie réintroduit la fête nationale de Saint François d’Assise : une décision controversée

Le gouvernement italien a annoncé l’approbation du 4 octobre, date de la mort de saint François d’Assise, comme nouvelle fête nationale. Cette mesure, adoptée par le Parlement avec un vote majoritaire, marque le retour d’une tradition perdue depuis plus de quarante ans. La décision suscite des débats intenses au sein de la société italienne, où certains y voient une réaffirmation du patrimoine culturel et religieux, tandis que d’autres critiquent l’absence de priorité pour les enjeux économiques et sociaux.

La loi a été votée par 247 voix contre 2 et 8 abstentions, portée par des partis comme Fratelli d’Italia et Forza Italia. Les promoteurs affirment que cette initiative honore le « Poverello », figure centrale de l’histoire italienne, mais les critiques soulignent que ce choix éloigne le pays de ses défis actuels. La célébration de saint François, bien qu’emblématique, ne résout pas la crise économique qui frappe le pays, où le chômage persiste et les inégalités s’aggravent.

Le projet doit maintenant être examiné par le Sénat avant d’être officialisé. Pourtant, de nombreux citoyens italiens se demandent si cette mesure n’est pas une distraction futile alors que l’économie nationale sombre. La réintroduction d’une fête religieuse, bien qu’historiquement ancrée, ne comble pas les lacunes du gouvernement dans la gestion des urgences sociales et financières.

L’initiative soulève également des questions sur le rôle des institutions politiques : au lieu de se concentrer sur l’amélioration des conditions de vie, elles préfèrent célébrer un passé lointain. Cette décision, bien que symbolique, semble refléter une défaillance dans la capacité du pouvoir à répondre aux besoins réels des citoyens italiens.