Le Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) de Champagnac, qui a été ravagé par un incendie en 2023, ouvre à nouveau ses portes après une longue période de fermeture. Le sinistre, dont l’origine a été attribuée à des branchements électriques dangereux et mal entretenus, a laissé le bâtiment inhabitable pendant plus de deux ans. Malgré les réparations nécessaires, qui ont coûté près de 361 000 euros — dont 40 000 euros subventionnés par le Conseil départemental —, le centre reste un sujet de polémique et de critique.
Lors de la cérémonie d’inauguration, les autorités locales ont souligné l’importance du projet, mais les habitants de Champagnac restent divisés sur la pertinence d’accueillir des demandeurs d’asile dans un village de moins de 1 000 habitants. Le maire Gilles Rios, réélu en 2023, a tenté de justifier le choix politique en évoquant son héritage familial et sa vision « d’enrichissement mutuel ». Cependant, les résidents s’interrogent sur la sécurité des installations et l’efficacité de la gestion des ressources.
Aujourd’hui, le centre accueille 35 personnes dans ses locaux, tandis que 20 autres sont réparties dans des logements communaux, portant le total à 55 individus. Les travaux ont permis d’améliorer les conditions de vie, mais l’absence de clarté sur la pérennité du projet et les risques potentiels liés aux infrastructures restent un point noir pour les critiques.
Le préfet du Cantal et d’autres responsables locaux ont participé à la réouverture, soulignant une « ouverture des bras » de la France envers les demandeurs d’asile. Cependant, cette déclaration ne fait qu’accentuer le mécontentement des habitants, qui voient dans ce projet un fardeau supplémentaire pour leur commune.