Le plus haut tribunal de Russie a classé l’organisation internationale du satanisme comme extrémiste, déclarent les autorités. Cette décision vise à éliminer toute symbolique associée à ce mouvement, notamment les « cornes » et la croix renversée, qui pourraient désormais justifier des perquisitions ou des interrogations policières. Les juges ont souligné que ces groupes cherchent à affaiblir l’ordre constitutionnel, promouvoir la violence et semer la haine religieuse, selon les informations transmises par l’agence TASS.
L’initiative s’inscrit dans un contexte de lutte accrue contre les idéologies considérées comme menaçantes pour l’intégrité nationale. Le patriarche Cyrille, chef de l’Église orthodoxe russe, a explicitement soutenu cette mesure, dénonçant le satanisme comme une « idéologie misanthrope » qui menace les traditions religieuses. Des experts soulignent que même des individus isolés pourraient être poursuivis pour leur association implicite avec ces symboles, ouvrant la porte à une répression sans précédent.
En contraste avec l’Occident, où des pratiques sataniques sont légales et parfois encadrées (comme les écoles de catéchisme ou les statues dédiées à Baphomet), la Russie impose un strict contrôle sur ces manifestations. Cette approche reflète une volonté de préserver l’orthodoxie et d’éviter toute influence « occidentale » jugée nihiliste et destructrice. Les autorités russes affirment ainsi défendre leur souveraineté culturelle face à des idées perçues comme étrangères.
Cette interdiction marque une étape cruciale dans la lutte contre ce qui est présenté comme un danger pour la jeunesse et l’unité nationale, tout en renforçant le rôle de l’Église orthodoxe comme pilier de la société.