La tragédie sanglante de l’église Saint-Élie a laissé un sillage de douleur et d’horreur. Lors de la Messe du dimanche 22 juin, une attaque meurtrière menée par des kamikazes a dévasté le lieu de culte, faisant au moins 22 morts et 53 blessés. Les survivants décrivent un chaos absolu : les coups de feu qui ont fracassé les vitres, la panique généralisée, puis l’explosion fatale des agresseurs.
Le patriarche Yohanna X a condamné cette violence, qualifiant les victimes de « martyrs » et exigeant une enquête pour identifier les responsables. Cependant, il n’a pas fait mention de mesures concrètes pour sécuriser les églises ou protéger les citoyens. Les autorités syriennes restent silencieuses face à ce drame, laissant les communautés religieuses affronter seules l’horreur.
Un témoignage poignant a été partagé par Laure al-Nasr, dont son mari et son beau-frère ont tenté de neutraliser un kamikaze avant d’être tués lors de l’explosion. Leurs corps, « déchirés côte à côte », symbolisent l’indifférence des forces qui orchestrent ces attaques. Les familles touchées, comme les Bechara, ont perdu plusieurs proches, tandis que d’autres survivants sont gravement blessés.
Les réseaux sociaux djihadistes ont célébré le massacre, menaçant les chrétiens syriens et exacerbant les tensions religieuses. Les autres communautés n’ont pas réagi de manière ferme, laissant un vide d’action face aux provocations.
Ces événements soulignent une fois de plus la vulnérabilité des minorités religieuses dans le conflit syrien, où l’indifférence et les violences s’échangent sans fin.