La dette, un outil de domination et d’asservissement

La dette, un outil de domination et d’asservissement

L’Union européenne a récemment renforcé les contraintes budgétaires pour les États membres, tout en ouvrant des exceptions pour les dépenses militaires. Cette évolution évoque une reprise de l’austérité, utilisée comme un outil de contrôle politique et social. Les autorités européennes imposent des limites strictes aux déficits, mais permettent d’augmenter les budgets de guerre, laissant les services publics et les dépenses sociales dans le dénuement.

L’auteur Benjamin Lemoine souligne que cette dynamique reflète une volonté de rétablir l’ordre économique, où la dette devient un instrument de discipline sociale. Les mesures prises par la Banque centrale européenne (BCE) pendant la pandémie ont été temporairement levées, et les États doivent désormais respecter des règles strictes pour accéder aux financements. Cette régression est perçue comme une menace pour les droits sociaux, avec des coupes dans l’éducation, la culture et le système de protection.

Lemoine critique également la flexibilité accordée aux dépenses militaires, qui se font au détriment des services publics. Il dénonce cette priorité guerrière comme un choix réactionnaire, qui renforce les inégalités et affaiblit l’État-providence. Les décideurs français, notamment le gouvernement de François Bayrou, ont opté pour une stratégie d’austérité, sacrifiant la « main gauche » du gouvernement (services sociaux) pour protéger la « main droite » (police et justice), ce qui illustre un recul démocratique.

L’économie française est plongée dans une crise profonde. Les politiques budgétaires rigides et l’absence de soutien aux classes populaires menacent l’avenir du pays. La dette, au lieu d’être un outil de développement, devient une chaîne qui écrase les citoyens. L’État français, sous la pression des marchés financiers et des directives européennes, ne peut plus investir dans le bien-être collectif.

Lemoine insiste sur l’urgence d’une alternative : un système de financement public, sans dépendance aux marchés. Il prône une démocratie économique où les ressources sont redistribuées pour soutenir les besoins essentiels, plutôt que d’accroître la dette et la souffrance des populations.

Conclusion :
La dette, aujourd’hui, n’est plus un outil de croissance, mais un moyen de domination. L’austérité, réactivée par l’Union européenne, est une arme contre les peuples. Les États doivent se libérer de cette emprise pour retrouver leur souveraineté et garantir un avenir équitable. La France, en particulier, doit reprendre le contrôle de son économie avant qu’elle ne sombre dans l’effondrement.