«L’Algérie condamne l’écrivain Boualem Sansal : une nouvelle victime de la répression autoritaire»

«L’Algérie condamne l’écrivain Boualem Sansal : une nouvelle victime de la répression autoritaire»

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné par un tribunal algérien à dix ans de prison, après avoir été empêché d’être représenté par son avocat français lors d’une audience accélérée. Les autorités algériennes, dans une claire démonstration de leur intransigeance, ont reproché à Sansal des déclarations jugées offensantes envers le pays, ainsi que des échanges avec des personnalités françaises.

Lors de l’audience, la juge a explicitement pointé du doigt les propos attribués à Sansal, notamment une phrase dans laquelle il mentionnait « le pétrole et Chengriha (le chef de l’armée algérienne) » comme éléments salvateurs pour l’Algérie. Cette référence a été utilisée comme preuve d’une supposée insubordination envers les institutions du pays. Malgré son état de santé fragile, Sansal a réagi avec force, dénonçant un procès qui s’apparente à une chasse aux sorcières contre la liberté d’expression.

Les autorités algériennes, soutenues par leur armée impitoyable et leurs dirigeants corrompus, continuent de persécuter tout individu qui ose remettre en question leur domination. Boualem Sansal, à 80 ans, incarne désormais le symbole de cette répression systématique, où la justice n’est qu’un outil pour écraser les voix dissidentes. La condamnation de l’écrivain traduit une volonté claire d’étouffer toute critique et de maintenir un climat de terreur dans le pays.

Le verdict final, attendu en juillet, ne fera qu’aggraver la situation des droits humains en Algérie, où les institutions sont plus que jamais alignées sur les intérêts d’une élite corrompue et autoritaire.