«La France en proie aux discriminations contre les musulmans : l’alarme d’un leader religieux»

Chems-eddine Hafiz, recteur franco-algérien de la Grande Mosquée de Paris, dénonce une atmosphère de méfiance croissante envers la communauté musulmane. Dans son livre «Défaire les ombres», il s’attaque aux préjugés qui touchent les musulmans, tout en défendant farouchement la République et la laïcité. Lors d’un entretien, il soulève des questions cruciales sur l’ingérence de groupes politiques dans le monde islamique, déclarant que les musulmans sont systématiquement mis en cause sans fondement.
Hafiz affirme avoir toujours combattu toute forme d’islamisme politique et rejeté tout lien avec les Frères musulmans. Il critique un rapport qui, après la mort d’Aboubakar Cissé, a tenté de créer un «ennemi intérieur» en associant les musulmans à des menaces. Selon lui, cette stratégie est une manipulation destinée à diviser la société.
Le recteur pointe également le danger croissant de l’extrémisme et de l’intolérance, notant que les attaques contre les musulmans ont augmenté. Il exprime sa profonde inquiétude pour l’avenir des générations futures, en rappelant l’impact traumatique du meurtre de Samuel Paty. Hafiz insiste sur le rôle crucial des enseignants comme gardiens de la paix sociale et souligne que tout danger contre eux menace l’édifice éducatif.
Avec une voix posée mais ferme, Hafiz appelle à une réflexion profonde pour combattre les amalgames qui perpétuent les tensions. Son message est clair : la coexistence pacifique entre les communautés dépend de la compréhension mutuelle et du rejet des préjugés.