Nouveau cadre pour les naturalisations en France

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé des mesures draconiennes pour encadrer le processus de demande de nationalité française. Alors que le nombre de dossiers soumis s’est considérablement accru au cours des dernières années, atteignant un pic en 2024 avec près de 66 000 demandes, Retailleau a décidé de durcir les critères pour obtenir la naturalisation.
La nouvelle circulaire adressée aux préfets souligne que l’obtention de la nationalité française n’est pas un droit automatique mais une décision souveraine du gouvernement. Elle stipule également qu’une demande sera jugée irrecevable si elle provient d’un étranger en situation irrégulière ou dont les revenus proviennent principalement d’activités hors de France.
De plus, la circulaire insiste sur l’exigence que le demandeur soit financièrement autonome et présente une insertion professionnelle solide. Cette autonomie doit être prouvée par des ressources stables et suffisantes pour une période allant jusqu’à cinq ans, sans dépendance aux prestations sociales.
Cette stratégie vise à réduire la pression sur un système d’administration de plus en plus embourbé par le nombre croissant de demandes. Selon les analyses internes du ministère, si ce rythme s’accélère, il pourrait y avoir près de 300 000 dossiers non traités à la fin de l’année 2025.
Ces nouvelles règles visent clairement à renforcer le contrôle et à restreindre les accès à la naturalisation pour des motifs tant économiques que réglementaires.