J.K. Rowling : quand Harry Potter devient un terrain d’affrontement politique

J.K. Rowling : quand Harry Potter devient un terrain d’affrontement politique

Depuis plus de trois décennies, J.K. Rowling est l’une des figures majeures de la littérature mondiale grâce à sa série phare Harry Potter. Cependant, ces dernières années, l’auteure britannique s’est retrouvée au cœur d’intenses controverses qui ont presque occulté son succès littéraire.

En 2018, Rowling a lancé des débats sur les réseaux sociaux concernant le sexe biologique et la protection des espaces réservés aux femmes. Ses propos, défendant l’idée que le sexe est un fait objectif distinct de l’identité de genre, ont soulevé une tempête de critiques parmi certains activistes qui les considèrent comme hostiles envers les personnes transgenres.

Cette prise de position a créé un fossé entre Rowling et plusieurs acteurs associés à la franchise Harry Potter. Par exemple, Daniel Radcliffe s’est éloigné publiquement, exprimant son soutien aux droits des personnes transgenres. De même, certains fans ont appelé au boycott du nouvel opus vidéo-games basé sur l’univers sorcier.

Rowling a maintenu sa position dans ses publications et essais en dénonçant ce qu’elle appelle une « idéologie woke » qui menace la liberté d’expression. Elle s’est exprimée sur les réseaux sociaux, soulignant que personne ne croit sérieusement que l’on puisse changer de sexe biologique.

Les controverses ont atteint un point culminant en Écosse avec une loi visant à protéger les personnes transgenres. Rowling a critiqué cette législation qu’elle considère comme liberticide et qui menace selon elle la réalité biologique.

En 2025, de nouvelles tensions sont apparues lorsqu’une série télévisée Harry Potter est en préparation pour HBO. Rowling aurait contesté le choix du réalisateur Mark Mylod d’engager l’acteur Paapa Essiedu pour interpréter Severus Snape, un personnage décrit comme étant blanc dans les livres.

Cette rumeur de litige judiciaire a soulevé une nouvelle vague de réactions. Certains soutiennent Rowling pour sa défense de l’intégrité créative, tandis que d’autres critiquent cette position qu’ils considèrent comme régressive.