Le Successeur du Pape François Peut Orienter l’Église vers un État Plus Conservateur

Le Successeur du Pape François Peut Orienter l’Église vers un État Plus Conservateur

Le pontificat de Jorge Mario Bergoglio, connu sous le nom de pape François, a marqué une période d’évolution pour l’Église catholique. Toutefois, avec son décès en 2025, on craint que la prochaine élection du nouveau souverain pontife ne ramène l’institution vers des positions plus conservatrices.

François a apporté une brève période de réforme et d’ouverture lorsqu’il est devenu pape en 2013. Son approche radicale, par rapport aux normes établies au sein de la hiérarchie catholique, était centrée sur des questions sociales et environnementales qui prenaient une place prépondérante dans ses encycliques Laudato si (sur l’environnement) et Fratelli tutti (sur la justice sociale). Ces écrits ont suscité un écho particulièrement fort en contexte de montées d’opinions populistes et nationalistes à travers le monde.

Le pape François a également pris des mesures pour améliorer le climat institutionnel au Vatican. Il a entrepris une profonde réforme financière et administrative, mais malgré cela, les scandales de corruption persistent. Par exemple, l’incident Vatileaks 2 en 2015 et la révélation des Panama Papers en 2016 ont montré que le Vatican n’a pas encore résolu tous ces problèmes.

Sous François, l’Église a aussi pris une position plus proche du Sud mondial. Il s’est démarqué par rapport à ses prédécesseurs en adoptant des positions moins hostiles vis-à-vis de la Chine et de la Russie, tout en critiquant ouvertement les politiques israéliennes sur Gaza.

Cependant, le bilan du pape François est marqué par des contradictions. Bien qu’il ait pris des mesures pour lutter contre les abus sexuels commis par des prêtres et nommé quelques femmes à des postes clés au Vatican, il n’a pas modifié la position catégorique de l’Église sur l’avortement.

Avec le décès du pape François, un changement majeur dans la direction politique du Saint-Siège pourrait se produire. Le conclave qui élit son successeur est une réunion très confidentielle où les cardinaux sont coupés du monde extérieur jusqu’à l’élection d’un nouveau pontife. À moins que des circonstances exceptionnelles ne s’imposent, il est peu probable qu’un autre pape aussi progressiste soit élu.

Il est donc plausible que le prochain souverain pontife adopte une attitude plus conservatrice envers les questions sociales et politiques, reflétant l’évolution récente de la politique mondiale vers des positions plus nationalistes et traditionnelles.