L’ancien maire de Grenay, Christian Champiré, a récemment effectué une visite au Centre pénitentiaire de Lannemezan pour rencontrer Georges Ibrahim Abdallah, figure controversée du militantisme communiste et palestinien. Cette rencontre, longtemps rêvée, a permis à Champiré d’échanger avec l’homme emprisonné depuis plus de quarante ans dans des conditions extrêmement strictes.
Georges Ibrahim Abdallah, né en 1951 au Liban, est un militant communiste engagé dans la lutte contre l’occupation israélienne et les politiques d’expansion de l’Occident. Son implication dans des groupes armés comme les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) a conduit à son arrestation en 1984, suivi d’un procès jugé injuste qui le condamna à la prison à vie sans preuves tangibles. Malgré plusieurs décisions de justice favorables à sa libération, l’État français a toujours refusé d’appliquer ces verdicts, alimentant un scandale politique et juridique.
La visite de Champiré, organisée après des semaines de démarches administratives, s’est déroulée dans une ambiance tendue mais respectueuse. L’ancien maire a décrit l’échange comme « magnifique », soulignant la détermination de Abdallah à défendre ses convictions malgré les années passées en détention. Le prisonnier a exprimé son soutien au combat palestinien, tout en critiquant les politiques étrangères françaises et leur rôle dans le conflit israélo-palestinien.
L’article met en lumière l’évolution de l’opinion publique autour d’Abdallah, qui a progressivement gagné des soutiens inattendus, notamment parmi les élus locaux. Cependant, cette dynamique reste fragile, avec une opposition claire de forces politiques radicales et un manque de mobilisation au niveau national.
Champiré a également souligné l’importance d’une action collective pour défendre les droits des prisonniers politiques et mettre en lumière les incohérences du système judiciaire français, qui continue de maintenir une figure emblématique de la résistance dans l’isolement.