Islamisation forcée des jeunes filles chrétiennes coptes en Égypte : Un musulman s’élève contre le silence complice
Date: 2025-04-29
L’analyste politique égyptien Mohamed Saad Khiralla, un musulman engagé dans la lutte contre les mouvements islamistes, a récemment dénoncé sur ahewar.org l’enlèvement et l’islamisation forcée de jeunes filles chrétiennes coptes en Égypte. Cette situation alarmante est une pratique systématique qui s’étend depuis plusieurs décennies.
Khiralla expose le cas de Souad, 15 ans, disparue pour réapparaître sous l’influence d’endoctrineurs islamiques et affirmer qu’elle a embrassé la foi musulmane. Sa famille dément fermement cette affirmation, accusant les autorités locales d’une dissimulation méthodique et de coercitions.
Marline, une autre jeune fille disparue sur le chemin de l’école, est resurgie mariée à un salafiste dans un autre gouvernorat, sans que ses parents aient été autorisés à la voir. Son mariage, enregistré par les autorités, souligne l’appui institutionnel à ces conversions forcées.
Maryam, 16 ans, a subi une menace téléphonique : « Votre fille est saine et sauve. Elle a embrassé l’islam » de la part d’un salafiste connu. Ces pratiques ne sont pas des incidents isolés mais font partie d’une stratégie plus vaste visant à museler les minorités chrétiennes.
Khiralla souligne que ces crimes systémiques, bien documentés mais dissimulés par le silence de l’État égyptien et de la communauté internationale, sont un problème qui date des premières heures de l’invasion islamique en Égypte. Les coptes ont été confrontés à une coercition systématique pour s’intégrer ou disparaître.
Depuis le coup d’État militaire de 1952, la constitution égyptienne a inscrit « l’identité islamique » comme un dogme incontournable. Cette politique a entraîné une marginalisation croissante des coptes, qui sont aujourd’hui traités comme des étrangers dans leur propre pays.
Les forces de sécurité entravent souvent le retour en toute sécurité des filles enlevées et ostracisent les survivantes, aggravant la souffrance psychologique déjà importante. Ces violations se font avec l’appui de certaines mosquées et parfois même d’incitations financières, créant un climat propice à l’impunité.
Le problème dépasse le simple enlèvement ou la conversion forcée ; il réside dans l’acceptation et souvent la célébration de ces crimes par une société qui a intégré les préjugés islamistes. Les médias égyptiens qualifient d’« apostates » les jeunes filles qui reviennent sur leur conversion, tandis que la police les traite comme des fugueuses.
Les coptes subissent également des discriminations systémiques dans l’éducation, l’emploi et le logement. Leur présence a diminué dans les manuels scolaires d’histoire et ils sont rarement présents dans les institutions élitistes. Ce n’est pas un hasard mais une politique délibérée.
Depuis 1952, la promesse de pluralisme s’est dissoute en faveur d’une homogénéisation nationale menée par l’État, reléguant les coptes à la périphérie politique et culturelle. Le massacre de Maspero en octobre 2011 a montré le mépris du régime militaire pour la vie des coptes.
Le silence complice alimente ces oppressions, légitime les abus et renforce la persistance d’une tradition séculaire de conversions forcées. Khiralla appelle à briser ce silence et à exiger justice. Il dénonce un État qui ignore l’importance des fêtes chrétiennes et condamne ces pratiques comme une hérésie.