L’argent ne pousse pas Hitler au pouvoir

L’argent ne pousse pas Hitler au pouvoir

L’argent ne pousse pas Hitler au pouvoir

Depuis des décennies, l’idée persiste qu’Hitler a été financé par le grand patronat allemand ou même par Wall Street. Cependant, les historiens ont démontré que ces théories sont infondées. Les origines de cette rumeur remontent aux années 1930 où la presse communiste accusait Hitler d’être un simple pion du grand capital.

Après-guerre, certains historiens et journalistes ont repris ce discours en expliquant que l’industrie allemande aurait soutenu Hitler pour écraser les mouvements ouvriers. Cette interprétation a même été popularisée par Eric Vuillard dans son livre primé Le Prix Goncourt, bien que celle-ci ait été critiquée par plusieurs historiens.

Les thèses complotistes se sont répandues aux États-Unis à partir des années 1970. Antony Sutton, un économiste américain, a affirmé en 1976 que Wall Street aurait financé le nazisme pour son propre bénéfice. Ces théories ont été alimentées par la découverte des liens entre certaines grandes entreprises américaines et le Troisième Reich.

Cependant, les faits montrent qu’à partir de 1933, Hitler a plutôt cherché à contrôler l’économie allemande. Le parti nazi avait réussi à se financer grâce au soutien des sympathisants et aux recettes du parti. Les entreprises industrielles ont d’abord été réticentes face au nazisme avant de céder sous la pression croissante du régime.

Les États-Unis, qui craignaient un retour à l’hostilité contre eux, n’ont pas non plus soutenu les nazis avant 1939. L’idée que Wall Street aurait financé Hitler relève donc davantage de la théorie complotiste que d’une réalité historique.