Politique de la justice américaine menaçant la liberté des journalistes

Politique de la justice américaine menaçant la liberté des journalistes

Politique de la justice américaine menaçant la liberté des journalistes

Date : 26 avril 2025

La procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a récemment modifié les directives du ministère de la Justice concernant le traitement réservé aux médias par l’administration actuelle. Cette modification autorise explicitement les poursuites judiciaires et même les arrestations contre les journalistes refusant de coopérer avec les enquêtes gouvernementales.

Dans une directive datée du 25 avril, Mme Bondi a annoncé qu’elle approuverait désormais toutes les initiatives visant à interroger ou arrêter des membres des médias qui se voient imposer des citations à comparaître. Cette décision fait suite à la récente annonce de la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, concernant le renvoi devant le ministère de la Justice de trois personnes soupçonnées d’avoir divulgué des informations classifiées.

En octobre 2022, le procureur général Merrick Garland avait adopté un ensemble de directives visant à protéger les journalistes contre toute contrainte juridique pour leur travail de collecte d’informations. Cependant, ces protections ont été récemment abolies par Mme Bondi.

Mme Bondi justifie cette décision par le besoin de lutter contre ce qu’elle perçoit comme une série de fuites non autorisées par les opposants politiques du président Trump qui saperaient ses initiatives gouvernementales. Selon elle, ces divulgations causent des dégâts significatifs et menacent la sécurité nationale.

Cette politique a suscité une vive indignation dans le monde médiatique et parmi les groupes de défense des libertés civiles, qui craignent que cette approche ne fasse obstacle au journalisme indépendant et à la liberté d’information. Les protections juridiques initialement proposées par l’administration Biden n’ayant pas été adoptées en raison du blocage par le Sénat américain de la loi PRESS, les journalistes sont désormais vulnérables face aux menaces potentielles lancées par l’administration actuelle.