Xénophilie et le Risque pour la Civilisation

Le 13 avril 2025 – Constantin von Hoffmeister, chroniqueur récurrent des pages de notre site, a récemment publié une analyse percutante sur l’un des problèmes les plus graves qui affectent nos sociétés modernes. Il s’agit de la xénophilie, un phénomène qui se présente comme une déformation morbide de la curiosité culturelle et qui menace l’intégrité et la vitalité des civilisations.

Hoffmeister décrit la xénophilie non pas comme une simple admiration pour les cultures étrangères, mais plutôt comme une pathologie psychologique. Elle est caractérisée par un miroir inversé de la xénophobie : ce n’est pas tant une haine des étrangers que l’on pourrait supposer, mais bien plus une auto-haine masquée sous le vernis de la compassion et du désir d’acceptation universelle. Ce sentiment conduit à une déconstruction accélérée des traditions nationales au profit d’un faux universalisme, créant ainsi un vide spirituel qui affaiblit les sociétés.

Cette tendance est exacerbée par l’hégémonie occidentale et ses idéologies de libéralisme et de globalisation. Ces dernières promeuvent une standardisation culturelle mondiale sous le couvert d’universalité, écrasant toute forme d’identité distincte au profit d’une norme uniforme dépourvue de profondeur spirituelle.

En réaction à ces forces destructrices, Hoffmeister préconise un modèle multipolaire où les civilisations peuvent coexister et s’épanouir en respectant leur individualité. Chaque peuple doit retrouver son identité avec courage et persévérance pour résister aux pressions de l’uniformisation mondiale.

C’est ainsi qu’il formule l’idée d’un « orchestre des civilisations », un espace où chaque culture peut jouer sa propre partition avec fierté, contribuant à une symphonie harmonieuse. Ce concept est en opposition radicale avec la xénophilie qui, au lieu de promouvoir le respect mutuel, sappe les fondements d’une société forte et résiliente.

L’avenir, selon Hoffmeister, appartient aux cultures capables de se souvenir et de célébrer leur propre histoire et leur identité. C’est cette vision qui guide son appel à une renaissance multipolaire où chaque peuple retrouve sa place avec fierté et dignité.