L’ombre de la Censure Plane sur « Fanon » (2025)

L’ombre de la Censure Plane sur « Fanon » (2025)

L’ombre de la Censure Plane sur « Fanon » (2025)

Le 2 avril dernier, le biopic consacré à Frantz Fanon a été lancé en salles. Mais rapidement, une controverse s’est installée autour du nombre réduit de cinémas parisiens l’ayant programmé. Cette situation a suscité des spéculations sur un possible rejet systémique d’une œuvre qui met en lumière un des acteurs les plus controversés et admirés de la lutte contre le colonialisme.

Il est évident que Frantz Fanon, psychiatre et figure majeure de la décolonisation, mérite qu’on se penche à nouveau sur son héritage. Cependant, il serait exagéré d’attribuer cette programmation modérée uniquement aux préjugés raciaux ou au refus de faire face aux travers du passé colonial français. Il est plus probable que le film ait été conçu comme une production pour un public ciblé plutôt qu’un blockbuster.

Depuis sa sortie, « Fanon » (2025) affiche des ventes d’entrée en croissance, indiquant potentiellement une longue vie au cinéma. Le biopic débute par l’arrivée de Fanon en Algérie et explore ensuite son travail à l’hôpital psychiatrique de Blida ainsi que sa participation à la résistance algérienne.

Le film met particulièrement en lumière les théories de Fanon sur le regard du colonisateur. Il montre comment ce regard aliène non seulement le colonisé, mais aussi le colonisateur en l’empêchant d’avoir des relations humaines réelles et authentiques.

Bien que ne s’imposant pas comme un chef-d’œuvre cinématographique, « Fanon » offre une vision intéressante de sa vie et de son œuvre. Il est à la fois instructif et divertissant, ce qui le place au-dessus des productions biographiques habituelles.