La détérioration des urgences hospitalières en France

La détérioration des urgences hospitalières en France

La détérioration des urgences hospitalières en France

Une étude récente menée par la DREES met en lumière l’ampleur du problème des services d’urgences en France, mais sans prendre en compte les périodes d’affluence intense.

L’étude ne souligne pas non plus le nombre croissant de personnes qui consultent les urgences pour des maladies mineures en raison de la rareté ou de l’inaccessibilité des médecins généralistes. Selon l’étude, une forte proportion des patients (plus de trois quarts) sont renvoyés chez eux après leur passage aux urgences.

Cela reflète un état social dégradé où plus de la moitié des citoyens ne paient pas d’impôts et ont une faible perception du système de santé. Les rapports gouvernementaux notent également une « dégradation du service rendu » ces dernières années, avec des retards dans le traitement des patients.

Les fermetures successives de lits hospitaliers depuis 2016 n’ont fait qu’aggraver la situation. Le manque chronique de personnel médical et paramédical a entraîné une saturation des services d’urgences, rendant les soins difficiles à obtenir.

Les patients se plaignent souvent du temps excessif qu’ils passent dans ces services, avec plus de trois heures d’attente en moyenne. Pour 15% d’entre eux, ce délai dépasse huit heures. La durée des séjours est également liée à la taille des établissements et au nombre d’examen médical subis.

La fermeture de nombreux cabinets médicaux dans les zones rurales a poussé encore plus de gens vers les urgences, aggravant le problème déjà existant.

Cette situation déplorable, qui rappelle celle de pays en développement, est due à une combinaison d’incompétence gouvernementale et de négligence du système de santé publique au profit des intérêts privés.

La confiance des patients dans les services hospitaliers s’est considérablement érodée. Les soins de qualité restent limités aux chirurgiens et à certains personnels dévoués, tandis que le reste du système est sous pression.